Une semaine de 32 heures pour relancer l’emploi ?

Philippe Martinez s’exprime sur le sujet dans un article de Ouest France.

En effet les 32 heures avec une politique fiscale adapté aux grandes multinationales ont le potentiel de créer 4,5 millions d’emplois.

Analyses CGT

Contrairement à ce qu’annonce les médias de propagandes avec de pseudo experts choisis, dans les archives administratives de Pôle emploi nous avons la preuve que les 35 heures cela a diminué le nombre d’inscrits demandeurs d’emploi d’environ 800 000 inscrits toutes catégories (A, B, C, D et E) en deux ans (de fin 1999 à 2001).

Nous observons aussi que toutes les politiques dites libérales de lutte pour l’emploi depuis 1996 engendrent une augmentation du nombre d’inscrits demandeurs d’emploi. Alors qu’en 2005 nous avons commencé le «papy boom» et que pendant quatre ans nous avons eu une baisse de ces mêmes inscrits d’environ 800 000 pour atteindre 3 600 000 au total. Depuis fin 2008 grosse inversion de tendance (prolongement des retraites et flexibilisation des emplois). A partir de fin 2008 nous sommes passé de 3 600 000 inscrits toutes catégories, à 6 600 000 en dix ans. Pourtant notre gouvernement a injecter 360 milliards d’euros pour l’économie suite à la crise financière pour éviter ces effets.

C’est la mise en place de la flexibilisation des emplois en 2008 (que permet aussi les politiques de CDD à vie dans nos administrations), de facilités de sous traitances/délocalisations pour nos grands groupes qui permettent au monde de la finance de s’extraire de leurs responsabilités sociales et économiques (avec toutes les dizaines de milliards d’aides de l’état comme le PARE, le CICE, etc.). Et se rajoute l’évasion/optimisation fiscale qui leur permet de stocker toute cette masse d’argent dans des bulles financières (avec les risques de pertes que cela engendre pour notre société française) en lieu et place de permettre l’économie réelle en l’injectant dans l’activité, celle des travailleurs et de la production de biens et de services.

Ceci engendre donc la baisse des revenus pour les travailleurs, une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi par la précarité salariale, une diminution de la circulation de l’argent pour l’activité économique (d’où la crise), etc.

Les financiarisations des services publics, les sous-traitances et les délocalisations sont alors un moyen de faire chanter, de corrompe nos dirigeants de l’état et de nos administrations. Tout ceci pour mieux reverser aux actionnaires des multinationales les richesses créées par le travail des salariés et des artisans grâce à l’optimisation/évasion fiscale (gestions financières qui créent le déficit de l’état) tout en baissant la rémunération des travailleurs et en permettant l’accaparation des biens et marchés publics rentables des collectivités.

Il faut aussi rajouter la suppression sur le fond des 35 heures (l’annualisation des heures travaillés) et la suppression/diminution de la fiscalité/sur rémunération des heures supplémentaires qui en renforce les conséquences en plongeant nos régimes de la protection sociale dans les déficits (en plus des mauvaises gestion/compromissions de représentants des employeurs à la tête des directions des institutions du mutualisme des salariés et des travailleurs). Les PME/PMI/TPE/TPI sont surtout des sous-traitants pressurisés de ces multinationales (nos financiers ont le monopôle des trésoreries d’entreprises et des centrales d’achats et de marchés), elles sont rarement la cause de ces problématiques que nos financiers et nos multinationales engendrent dans l’économie réelle.

Comment avons nous pu prendre 3 000 000 d’inscrits sans un mot dans la presse ?

Comme nous pouvons le comprendre :

  • La catégorie A sont les demandeurs d’emploi sans activité dans le mois (hors période de carence où ils sont inventoriés en catégorie B ou C suivant leur profit d’activité sur leurs périodes de travail).
  • La catégorie B représente les travailleurs ayant exercé une activité de moins de 72 heures dans le mois. C’est à dire le nombre de travailleurs réellement pauvres.
  • La catégorie C ceux ayant travaillé plus de 72 heures. Donc ils représentent les travailleurs précaires.
  • La catégorie D sont les maladies (dont les licenciés pour maladies professionnelles), les congés maternités et les demandeurs d’emploi en formation. Ce n’est pas comptabilisé dans les chiffes officiels des demandeurs d’emploi.
  • La catégorie E sont les créations d’entreprises, les emplois aidés pour la réinsertion professionnelle.

Ce qui nous est caché par notre presse de propagande «mainstream» dans les mains de nos multinationales, c’est la mise en précarité et en pauvreté de plus de 3 000 000 de salariés pour nos actionnaires comme vous pouvez le constater dans les archives administratives officielles de Pôle emploi. Et pour nos retraité l’opération est en cours.

De l’argent il y en a, il échappe même à la collectivité avec l’évasion fiscale à auteur de 100 milliards par ans pour la France (soit 5 400 000 smics annuels à 1 540€ brut), et il n’est pas injecter dans l’économie réelle avec l’optimisation fiscale des grands groupes (impôts, cotisations, sous-traitances, externalisations et délocalisations). Donc les 32 heures avec une fiscalité sur la sous traitance et sur le CDD adapté, avec la suppression des niches fiscale pour l’emploi inutiles (PARE, CICE, etc.) peut facilement créer 4,5 millions d’emplois dans le public (avec une embauche de fonctionnaires des services publics de proximités grâce aux économies des niches fiscales à l’emploi et aux rentrés d’argent de l’évasion/optimisation fiscales) et dans le privé grâce à une relocalisation des activités. Le tout en allégeant le financement des petites structures d’entreprises avec une meilleure circulation de l’argent dans l’économie réelle et une fiscalité/contribution sociale répartie plus équitablement vers les trop riches.

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