Fresques sexistes dans les internats du CHU

À l’occasion du 8 mars 2024, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, des internes et militant.e.s féministes ont recouvert les fresques sexistes de l’internat de Lapeyronie par des messages féministes.

Présentes depuis des années, ces « fresques » représentent certains médecins du CHU se livrant à des actes sexuels, à la manière d’une orgie. Ces peintures s’étalent sur plusieurs mètres carrés, et ce à la vue de tout le monde car elles sont situées là où se restaurent les internes et médecins.

En 2018, la CGT avait déjà soulevé la problématique de ces fresques pornographiques, sans réaction de la direction ni de la CME du CHU de Montpellier.

Dans une instruction du 17 janvier 2023, le ministère de la santé a demandé aux hôpitaux concernés « d’organiser le retrait de l’ensemble des fresques à caractère pornographique et sexiste, dans un calendrier qui ménage la concertation ». Le ministère souligne qu’en cas de désaccord, les ARS pourront « imposer » la disparition de ces peintures comme l’explique cet article du monde : https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/25/dans-les-hopitaux-les-fresques-a-caractere-obscene-devront-etre-retirees_6159280_3224.html

Pour le syndicat CGT, ces fresques sexistes n’ont pas lieu d’être sur un lieu de travail, a fortiori dans un bâtiment public.

Nous nous désolons de devoir souligner qu’en 2024, « l’exposition » des dessins de ses collègues en position de coït, levrette, fellation et sodomie ne constitue pas un environnement de travail sain et acceptable.

Nous rappelons également que si les médecins se restaurent dans ces locaux, d’autres salarié·es y travaillent (restauration, entretien) et ces derniers n’ont pas à subir ces « œuvres permanentes ».

Alors qu’en France une femme meurt tous les 4 jours sous les coups de son mari, que plus de 800 femmes sont victimes chaque jour de violences physiques, sexuelles et/ou psychologiques et que le CHU de Montpellier n’est pas épargné par des faits de violences sexistes et sexuelles graves, nous demandons le retrait immédiat de ces fresques qui participent à un climat sexiste détestable.

Nous invitons les travailleurs et travailleuses du CHU à se saisir de ce sujet qui appartient à toutes et à tous.

Face aux discriminations salariales et au sexisme qui peut toucher certain.e.s agents à l’hôpital, nous devons nous organiser et exiger enfin l’égalité femmes/hommes, un salaire qui permette de vivre dignement et un environnement de travail sain et libéré de toutes les oppressions.

Le syndicat CGT a adressé une demande officielle de retrait de ces fresques à Mme la Directrice Générale du CHU de Montpellier.

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